Colloque 2024

Vendredi 13 décembre et Samedi matin 14 décembre 2024
Université Paris Cité
Campus St Germain des Prés
45, rue des Saints-Pères
75006 PARIS
Thème du Colloque

DES RAISONS D’ESPÉRER ?

Argument

De quelle étoffe sont faits les jours d’espoir, les jours d’attente ?
L’espoir nous porte vers quelque chose que nous n’avons pas encore.
Espérer c’est aimer à l’avance. C’est déjà aimer l’idée d’être demain.
L’espérance est toujours un saut vers l’inconnu.

Espérer c’est surtout vouloir.
Vouloir tout de même quand l’horizon est obstrué, combattre ce tourment, qui est comme une nuit en plein jour, pour survivre, pour guérir, pour triompher des obstacles.
Sans volonté, l’espérance demeure impuissante.

La gravité de la situation est largement partagée, pour sortir de la dépression collective ne devons-nous pas à la fois prendre au sérieux cette souffrance et trouver de nouvelles raisons d’agir ?
Alors que les génocides pèsent sur nos consciences… que les guerres et les crises de toutes sortes se multiplient, que les droits fondamentaux sont remis en cause que le terrorisme est planétaire et que notre Terre brûle. Il faut oser chercher des raisons de ne pas désespérer.
Que nous est-il permis d’espérer ?

C’est ce à quoi nous devons réfléchir dès aujourd’hui.

Les progrès sont notables, en sciences, en médecine, pour le droit des femmes, ou encore pour ceux qui refusent les destins tout tracés, le conformisme de la sexualité, la dictature des normes et des esprits.
Et puis, il y a aussi ces chocs technologiques, enjeux du futur, comme l’Intelligence artificielle, les mouvements citoyens, la prise de conscience écologique…, sources de questionnement comme d’espoir…

Oui un autre monde est encore possible.
L’espérance ne meurt pas avec l’échec, elle est énergie et vitalité, elle ne renonce pas.
En ce sens, elle est une forme de résistance.
L’espérance est-elle comme la petite fille du poème, celle qui donne de l’énergie parcequ’ « elle voit ce qui n’est pas encore et qui sera dans le futur du temps et de l’éternité »*?

Dans ce monde désespérant, est-il permis d’espérer ?
Est-il si désespéré d’espérer ?

*Charles Péguy, « Le Porche du mystère de la deuxième vertu », Paris, NRF,« Poésie », 2000.

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