La plupart du temps, la naissance est une formalité. Mais elle peut devenir d’une grande complexité lorsquec’est la mort, et non la vie, qui est au rendez-vous. Fausses couches, interruptions médicales de grossesses,réductions embryonnaires, décès périnatals… Ces morts précoces qui ne bénéficient pas encore d’une parole publique laissent les parents à la solitude de leur chagrin et à leur sentiment de culpabilité. N’est-il pas primordial que les parents, même si cela est douloureux, voient leur enfant ? Qu’ils le prénomment ? Qu’ils le déclarent ? Qu’ils accomplissent des rituels de deuil et inscrivent le non-né dans l’histoire familiale ? Médecins, sages-femmes, anthropologues, philosophes et psychanalystes se sont interrogés sur leur rôle face à cette mort brutale, insolente, qui surgit au sein même d’une autre vie : comment, se demandent-ils, accompagner ces patients sur le chemin de leur deuil ?
Colloque Gypsy I, le 13 décembre 1996, avec Marilia Aisenstein, Francine Caumel-Dauphin, Didier David, Geneviève Delaisi, Maryse Dumoulin, Muriel Flis-Trèves, René Frydman,Camille Laurens, Catherine Le Grand-Sébille, Jean-Philippe Legros, François Olivennes, Ginette Raimbault, Catherine Rongières-Bertrand, François Roussel, Michel Soulé, Anne-Sylvie Valat, Michèle Vial-Courmont, Françoise Zonabend.